C'était un vendredi banal, un comme des millions d'autres à Paris, ils étaient juste allés prendre un verre, regarder un match de foot ou écouter un concert de rock, un vendredi normal que je n'aurais pas du regarder en direct de ma télé, sans mots devant la barbarie, oui ce vendredi avait commencé comme un autre.
Mais non, depuis ce vendredi, je reste bloquée, choquée, comme vous tous, à zapper devant les chaînes infos sans pouvoir faire autre chose, ni même vraiment le vouloir. Les larmes aux yeux, qui coulent en fait toutes seules, je ne vois que l'horreur et je ne peux rien faire de plus qu'allumer des bougies et m'excuser à moi-même de faire partie de ce monde qui devient fou.
J'ai quitté Paris où je suis née, où j'avais toujours vécu, il y a deux ans, je ne supportais plus ce bruit, ce monde, cette foule, mais aujourd'hui j'ai envie d'y retourner, de serrer ma mère, mon frère, mes amis dans mes bras, mais aussi de le serrer lui tout entier, ce Paris qui est toujours mon Paris, de m'excuser de l'avoir un peu renié, parce que oui, je suis tellement fière de ce Paris solidaire qui a ouvert ces portes aux victimes de ces atrocités, qui c'est, encore une fois, endormi dans l'horreur, mais c'est qui c'est levé, fier et sans peur, ce samedi pour aller donner son sang et rendre hommage.
Je n'ai pas de mots, je ne les trouve pas et pourtant, j'aurais envie de dire tellement de choses à propos de ce cauchemar dont nous ne pouvons pas nous réveiller.
Toutes mes pensées vont aux familles, aux amis, aux plus ou moins proches des victimes de la barbarie, qui finalement ne faisaient que boire un verre, écouter du rock ou soutenir leur équipe préférée.
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| crédit photo : @lescartons |
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Tellement vrai et emouvant
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